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STREET TAG collage
Photo by Pascal GILLET

Pour sa première rétrospective majeure en Australie, le MCA (Museum of Contemporary Art) consacre tout son rez de chaussée à l’artiste Kenyane Wangechi Mutu. L’exposition nous embarque dans un univers surprenant, dérangeant mais aussi captivant. Connue pour ses collages de figures féminines africaines, on y découvre également des installations gigantesques dignes de pays imaginaires… Paysage de collines de scotch à perruques, arbres magiques en laine bouillie, créatures mi-humaine mi-animale et décorations murales ressemblant à des cartes du ciel version cabalistique.C’est donc dans des ambiances de bruns, de rouges et de couleurs terre, dans des odeurs de vin et d’huile et à travers une variété de matériaux bruts et transformés que Wangechi Mutu nous livre une oeuvre fantastique et revendicative. En inventant des chimères, en décomposant des images, en reconstituant des pays aux reliefs presque accidentés, elle dénonce des idées souvent très arrêtées sur la représentation de la femme, elle repense (et panse) ses blessures et celle que son pays d’origine a connu et évoque les problèmes identitaires qui la touchent…
Wangechi Mutu vit et travaille aujourd’hui aux Etats Unis et est considérée comme l’une des artistes contemporains africains les plus importants de ces dernières décennies.

MCA Sydney
140 George Street
The Rocks
Sydney NSW 2000
23 May-14 August 2013

La première rétrospective française de Yayoi Kusama a lieu actuellement au centre George Pompidou à Paris. Impossible de rester indifférent devant les oeuvres si spectaculaires de cette artiste Japonaise, qui construit son travail depuis 60 ans autour d’hallucinations qu’elle aurait vécues durant son enfance. Yayoi produit sous toute forme, peinture, sculpture, collage ou happening mais toujours avec cette obsession maladive du pois.
Ma vie est un pois perdu parmi des milliers d’autres pois… , c’est ainsi qu’elle se déclare dans les années 60. Elle devient alors une artiste incontournable du mouvement Psychédélique et du Pop Art mais aussi une référence de l’Art Corporel (self-obliteration).
Depuis plusieurs dizaines d’années, Yayoi Kusama vit volontairement dans un centre psychiatrique. Aujourd’hui encore, elle continue de produire poussée par un élan créatif qui ne l’a quitte pas. Cette exposition retrace avec émotions, sensitives et sensorielles, le parcours de cette femme si atypique ! Courrez-y !!!!

Centre George Pompidou, Paris
Yayoi Kusama
10 octobre 2011 – 9 janvier 2012