‘N° 5’

the denim inside

Monday, June 8th, 2009

Mots et réalisation. Sophie Demarcq
Photos. Jérôme Lobato 

Oh! My jeans, my sexy jeans… Que tu sois baggy, carrot ou slim, tu es une seconde peau, pour nous qui nous lovons en toi. Tu deviens un uniforme qui re?ète une humeur. Tu peux être rock’n’roll ou bien hippie, c’est un fait, avec toi Oh! my lovely denim… On mixe les genres et les époques. Le port du jeans dévoile en un clin d’œil notre personnalité, il est à lui seul un code vestimentaire. C’est le fétiche d’une tribu à laquelle nous appartenons malgré nous.

À l’origine était une toile… C’est au xvième siècle à Gênes, en Italie, que voit le jour une matière très solide, tissée en laine et lin, destinée à la fabrication de voiles pour les navires de la belliqueuse République indépendante et de pantalons pour ses marins. Exportée au Nouveau Monde la toile « de Gênes » se transforme en « jeans ».
En 1853, en pleine ruée vers l’or, un jeune homme nommé Lévi Strauss arrive en Californie avec des toiles de tentes et des bâches de chariots issues de ce textile. On a besoin de pantalons solides et les travailleurs américains de la ?n du xixème siècle les adoptent. Lévi Strauss décide alors de remplacer ce lourd tissu dif?cile à coudre, par une toile de coton à armure de serge, le denim, évolution du sergé de Nîmes, étoffe produite dans la ville française depuis le xviième siècle. Cette toile, qui à l’origine était écrue ou blanche, est teinte en bleu : le jeans est né, le premier modèle est une salopette.
C’est à partir de 1873 que les modèles de Levi Strauss sont af?nés avec l’apparition sur les poches arrières de surpiqûres de ?l orange dessinant un arc en référence aux aigles des montagnes rocheuses. En 1890 le célèbre et légendaire 501 fait son apparition. Puis c’est en 1926 que l’on voit naître la fermeture éclair chez LEE. En 1935 le jeans devient le « produit mode » d’une génération d’étudiants en art et en 1948 le premier jeans spécialement taillé pour la femme voit le jour : la fermeture éclair se situe sur le coté et les jambes sont fuselées.
Des icônes tels Marlon Brando ou James Dean emblématisent ce pantalon mythique et intemporel : ils le portent avec un revers dans le bas, laissant apparaître la couture rivet… Dans les années 50, il devient le symbole de la révolte de la jeune génération, celle des blousons noirs.
Il n’y a pas de grosse évolution dans la forme du jeans avant 1969 et le célèbre festival de la love génération : Woodstock.  En 1970, c’est l’emblême hippie : le jeans est pattes d’éph, on le customise, on le brode, on le peint… On se l’approprie pour en faire « sa » pièce unique.
Une certaine lassitude se fait ressentir entre 1984 et 1985, puis le denim revient sur le devant de la scène, sous les feux des projecteurs, avec la new wave qui contamine la mode depuis 1986. La toile est surteinte, on l’habille de noir, le lycra fait son apparition, les jambes des ?lles sont moulées et talonnées. Et, pour la plus grande et provocante élégance, Monsieur Gainsbourg nous donne la réplique en Levi’s, chemise blanche, veste de smoking et Repetto nu-pieds ! La grande classe au masculin / féminin.
En 1997 c’est le retour du jeans brut. On le retrouve sur les podiums des créateurs tels que Jean Paul Gaultier, Azzedine Alaïa… et bien d’autres. Parmi nos favoris, ceux dont les toiles brutes à la base sont cartonnées voire ultra-rigides. Ce textile que nous allons devoir travailler nous même – le porter, le façonner… – nous le moulerons sur nos vies. Toutes nos habitudes y seront écrites, notre re?et dans de la toile denim comme dans une boule de cristal. Pour un délavage personnalisé, Jean Touitou, fondateur de la marque APC, sera notre meilleur guide avec son petit livre tout en couleur.
Aujourd’hui, le jeans s’est répandu sur tous les continents et dans toutes les catégories sociales. Loin du vêtement utilitaire de la première heure, il exprime une appartenance à une tribu, à une communauté.
Il est partie indissociable de notre identité aussi bien par sa forme (slim, boot cut, regular, baggy… ) que par sa marque (Levis, Wrangler, Diesel, Acné ou le regretté jeans tacheté de Helmut Lang), c’est un passeport qui af?rme une singularité et un ralliement à un stéréotype social et culturel. Unique et incontournable jeans denim !
PETIT LEXIQUE
— Boot cut : jeans droit, taille basse et légèrement évasé dans le bas.
— Slim : jeans très moulant, taille basse. 
— Regular : jeans droit, taille basse. 
— Carrot : jeans taille haute, serré à la taille, dont la coupe s’élargit aux hanches et aux cuisses pour se resserrer dans le bas.
— Baggy : jeans taille basse, coupe droite, porté 2 ou 3 tailles au-dessus.
Retrouvez la suite de Denim Inside sur myprestigium à partir du 9 juin.

barbie girl

Saturday, June 6th, 2009

Traffic magazine 5 sans étoile… En version collector pour les abonnés.

Traffic magazine 5, with no star sticker… Collector edition, by subscription only.

traffic 5

Tuesday, June 2nd, 2009

En présentoir chez Artazart
On sale at the Artazart bookstore 

fumée sans feu

Thursday, May 21st, 2009

Vous aurez certainement remarqué dans les kiosques, la petite pastille en forme d’étoile de Noël sensée maladroitement cacher l’objet dont finalement personne (institutions, organismes ou privés) n’a garanti la légalité de publication. Marasme juridique, opportunité d’avocat en mal de coup médiatique ou autre syndicat payant (Tati en tête de file)
Serions-nous tous devenu salariés de la Société de la Peur.

 

en kiosque le 15 mai

Saturday, May 16th, 2009

cahier 1 : creator silk 115 gr
cahier 2 : munken print 100 gr
cahiers 3, 5, 6 : luxo 115 gr
cahier 4 : maine gloss 135 gr
cahier 7 : périgord mat 115 gr
cahier 8 : munken print 115 gr

Soit un total de 132 pages (incluant 4 pages de couverture) pour un cinquième numéro en kiosque à partir du 15 mai.

photo. Bianca Pilet

Scott King 1969-2047

Monday, April 27th, 2009

conclusion de l’introduction

Sunday, April 26th, 2009

Qu’est-ce-qu’on va faire toi ? Qu’est-ce que t’as dans la tête ? Tu ne sais que danser, tu ne sais que contester, […] rater ta vie… etc. Un tube d’aujourd’hui, qui se retient bien (on est pas encore punit pour fredonner sans payer) qu’on a (presque) tous eu dans la tête, via des oreilles qui traînent (des pieds) comme nos yeux dans les flots tumultueux et incessants d’informations. Pourtant, ça sonne (ou résonne) différemment… La lassitude des temps noirs qu’on nous prédit depuis trop longtemps sûrement… Mais quand même, ça semblait moins vide avant (attention, on pourrait devenir aussi réac que ceux qu’on n’aime pas). Bref. On se reprend, on essaie de ne pas trop errer là où l’on voudrait nous enterrer, on se souvient, on relifte, on recycle, on regarde ailleurs en mémoire des cultes de la Différence prônés auparavant… Et puis, sans prévenir, de petites brises, de légers vents fragiles rafraîchissent nos cervelles enformollées, ça les rallume, et finalement, c’est peut-être pour ça qu’on se suicide aujourd’hui à publier quelque chose qui va bien finir par réussir à se définir (et à se débarrasser de cet affreux dos carré-collé, absurde symbole d’un système en pleine implosion, faute de rébellion). Incontestablement, nos sphères invisibles s’activent de résistances, et comme Faire donne envie de Faire…

au menu

Saturday, April 25th, 2009

Affiche Politique : convaincre
Martina Russo (essais)

Scott King par Scott King
(porte folios)

Rock In Japan
 par Emmanuel Hubaut (harmonie)

Paul Smith et Didier Ludot
(favoris)

Sur les peaux de…
(alliage)

Jeanne Balibar
 Henry Roy / Charlotte Renard (mode)

Émilie Dequenne
 par Marc Bretillot (culinaire)

Ursula Meier
 par Sophie Faucillion (rendez-vous)

Second Hand
Pascal Gillet / Sophie Demarcq (mode)

Messe Noire
 par Antigone Schilling (essais)

Maison Martin Margiela
 Sophie Demarcq / Claude Closky / Bianca Pilet (privilège)

Onement
 par Tracy Dwyer (carrosse)

Arte Radio
 par Martina Russo (mon œil)

Jean-Jacques Pauvert
 par Marie Demarcq (plumes)

— Jeux de mains…
(cadavre exquis)

Unamerican
 Dominique Palombo / Natalie Yuksel (mode)

Denim Inside
 Jérôme Lobato / Sophie Demarcq (parallèle)

noir désir

Saturday, April 25th, 2009

Le grand retour de la non-couleur.

Numéro 5, page 68
Messe Noire par Antigone Schilling.
photo. PG/PFL 

Mmm………

Friday, April 24th, 2009

La magie d’une alchimie à trois têtes.

special guests

Friday, April 24th, 2009

L’invisible Martin Margiela livre en exclusivité les archives de sa Maison à deux visions emblématiques de la création contemporaine : Claude Closky, artiste désœuvré mais enchanté, Bianca Pillet, photographe de mode décalée mais enjouée.
16 pages

godfather

Friday, April 24th, 2009

Jean-Jacques Pauvert en 894 mots par Marie Demarcq.

second hand

Friday, April 24th, 2009

photo. Pascal Gillet
réalisation. Sophie Demarcq

moi tarzan, toi…

Friday, April 24th, 2009

Lieu. la suite Eiffel 888 du Plaza Athénée
photo. Henri Roy
réalisation. Charlotte Renard
mots. Sophie Faucillion
16 pages

affiche politique

Wednesday, April 15th, 2009

mots. Martina Russo
photo. PG/PFL

déjeuner à l’horizontal

Saturday, January 17th, 2009


Propos receuillis par Martina Russo
photos. Thierry Sauvage

Emilie Dequenne, actrice volontaire se prête à une expérience culinaire conduite par Marc Bretillot, designer culinaire engagé.
Où? à lhotel de Sezz, 75016 paris

Emilie Dequenne, voluntary actress participates to a fooding experience led by Marc Bretillot, culinary designer engaged. Where? at Hotel de Sezz.